Le 24 mars dernier, le tribunal administratif d’Orléans a décidé de suspendre cet épandage qui est fortement contesté dans le département par les communes comme par les associations environnementales. Cette suspension devrait prendre fin quand le tribunal administratif de examinera sur le fond, sans doute à la fin 2010, une demande d’annulation de l’arrêté préfectoral du 6 février 2009 autorisant l’épandage sur 25 communes et 5.000 hectares du Cher-Nord.
Les associations environnementales du département réunies au sein de l’AVEC (association de veille environnementale du Cher) entendent poursuivre la mobilisation contre l’épandage qui «représente 14.000 tonnes par an sur nos communes». Des bourgs comme Blancafort et Méry-ès-Bois se sont également lancés dans le mouvement notamment en signant des arrêtés interdisant l’épandage, mais qui ont été annulés, sur demande du préfet, le 28 décembre dernier.
Le front contestataire des communes s’est cependant fissuré depuis la création le 4 mars par le préfet du Cher d’une «Mission d’expertise et de suivi des épandages» (MESE) chargée d’apporter une «expertise technique sur les dossiers» ainsi que des conseils et informations aux acteurs de la filière (collectivités et agriculteurs). Mais l’AVEC conteste d’ores et déjà cette mission qui va avoir «le rôle de donner un blanc-seing aux épandeurs et qui dépendrait trop de la chambre d’agriculture plutôt favorable à l’épandage.
Thèmes abordés
Régions