Dans sa carrière de haut fonctionnaire, Gilles Lagarde, préfet du Loir-et-Cher jusqu’à l’an dernier, a quasiment tout fait. Mais à 55 ans, il lui manquait une expérience pour satisfaire sa curiosité : celle du travail dans une collectivité locale. C’est désormais chose faite : il vient de prendre ses nouvelles fonctions de directeur général des services en Indre-et-Loire, département perdu par la gauche en mars dernier et présidé par l’UDI Jean-Yves Couteau. « Cela faisait longtemps que j’en avais envie », confesse celui qui, depuis sa sortie de l’ENA en 1989, a toujours aimé « soulever le capot, pour voir comment les choses marchent de l’intérieur ».
Une collectivité de 2.700 agents
La preuve, ce Bourguignon originaire du Creusot a occupé à peu près tous les postes possibles au sein de la préfectorale. Il a aussi passé quelques années à Bruxelles, dirigé notamment l’agence régionale de santé de Haute-Normandie et travaillé aux côtés de Roselyne Bachelot au ministère de la Solidarité et de la Cohésion sociale en tant que directeur de cabinet, de 2010 à 2012, avant d’être nommé préfet dans le Loir-et-Cher, où il réside toujours. Avec ce nouveau poste « opérationnel » à Tours, à la tête d’une collectivité de 2.700 agents, dotée d’un budget global de près de 600 millions d’euros, ce touche-à-tout devrait satisfaire son « goût du terrain ». Bon connaisseur de l’environnement ligérien pour l’avoir déjà pratiqué pendant deux ans, il aborde toutefois des horizons encore inconnus pour lui. « Habituellement, je travaillais en partenariat avec les élus. Là, je suis sous leur autorité ». Et de conclure: « C’est un autre métier… »
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