Un mouvement engagé le 8 mars par les agents des services sociaux du conseil général du Gard, ponctué par plusieurs arrêts de travail, a débouché, le 1er avril, sur un accord entre le président de l’assemblée départementale, Damien Alary (PS), et les représentants d’une intersyndicale CGT-CFDT-Sud.
Le mouvement visait à obtenir des moyens supplémentaires pour faire face à l’augmentation des besoins générée par la crise sociale, notamment dans le domaine de l’enfance.
Il avait aussi pour origine le cumul des absences non remplacées dans certains établissements ou antennes, affectant des équipes souvent restreintes.
L’accord conclu le 1er avril modifie les règles de remplacement en fonction de trois critères :
- durée de l’absence,
- taille de l’équipe,
- concomitance des absences.
Des remplacements seront organisés pour tout congé maladie supérieur à quinze jours. Le département s’engage également à anticiper sur les départs en retraite qui, par l’effet cumulé des congés à solder et des délais de recrutement, entraînent des vacances de postes pouvant dépasser six mois.
Les syndicats réclamaient 36 créations de postes. L’accord en prévoit 20, dont 4 postes de titulaires mobiles. Par ailleurs, 17 agents contractuels ont été recrutés pour pallier des absences et 8 autres, au moins, le seront prochainement.
Sans les contraintes budgétaires fortes qui sont les nôtres, nous aurions proposé des créations de poste au budget primitif 2010, souligne Didier Bacqueville, directeur général des services, qui ne conteste pas la réalité du besoin : La crise économique a pour double effet de diminuer nos recettes et d’accroître la précarité, et donc le nombre de personnes à prendre en charge.
Le budget voté en décembre par le conseil général prévoit en effet la suppression de 30 postes (sur un effectif de 3 200 agents) par non remplacement de certains départs en retraite. Cette réduction des effectifs avait toutefois épargné les services sociaux (900 agents).
Les responsables syndicaux s’estiment satisfaits des mesures proposées, même s’ils regrettent de ne pas avoir été entendus plus tôt. Il aura fallu une grève pour être reçus par l’administration, observe Mikael Brusson, secrétaire du syndicat Sud. Nous veillerons maintenant à ce que les engagements pris trouvent une traduction concrète, notamment lors du vote de la décision modificative.
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