Les caméras vont débarquer dans les rues de Rennes. Le conseil municipal a voté le 7 septembre le principe d’une expérimentation de la vidéo-surveillance dans quelques points chauds de la ville (le centre historique et les abords d’un centre commercial de quartier) à partir de 2010, sans détailler pour l’instant les modalités de mise en oeuvre du dispositif.
Le vote a donné lieu à de longs débats entre partisans et opposants à cette initiative, rebaptisée localement «vidéoprotection». La majorité de gauche conduite par le maire PS Daniel Delaveau a affiché ses dissensions sur le sujet, les élus communistes et écologistes s’abstenant ou votant contre, l’opposition UMP et Modem votant pour à l’unisson du groupe socialiste.
Cette expérimentation, qui durera un an, pourrait faire l’objet d’une délégation de service public et sera encadrée par une charte d’éthique. Elle s’inscrit dans le cadre plus large de la Charte de la vie nocturne, signée le 11 septembre avec la préfecture d’Ille-et-Vilaine, et qui comprend également un volet préventif et répressif pour tenter de lutter contre les soirées étudiantes trop arrosées dans le centre-ville.
La ville a prévu de recruter 15 policiers municipaux supplémentaires d’ici à deux ans, avec des horaires étendus jusqu’à 22h au lieu de 19h actuellement.
«Nous ne changeons pas de modèle de police municipale, nous restons fidèles au style « bobby » à l’anglaise», prévient Hubert Chardonnet, adjoint au maire en charge du personnel et de la sécurité. Et il rappelle également que plus de 1.600 caméras sont déjà en service dans le réseau de transport en commun (bus et métro).
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Retrouvez notre dossier «Faut-il développer la vidéosurveillance»