«Plus que jamais, la réforme et la simplification de l’organisation territoriale que nous souhaitons avec le Président de la République sont nécessaires,» a déclaré François Fillon dès le début de son discours au soir du premier tour des régionales. Pour le premier ministre, l’abstention «record» du 14 mars est la meilleure preuve que «les régions et leurs dirigeants n’ont pas trouvé leur place dans l’opinion». Son antidote : le conseiller territorial programmé pour 2014. A la fois conseiller général et conseiller régional, le nouvel édile apportera, selon le gouvernement, davantage de légitimité démocratique à la plus neuve des collectivités.
La proportionnelle en accusation
Dans un communiqué publié ce 15 mars, Alain Marleix secrétaire d’Etat à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales s’engage sur le mode de scrutin des conseillers territoriaux toujours en débat au sein de la majorité. A ses yeux, les résultats du 14 mars démontrent « très clairement qu’une élection au scrutin proportionnel ne permet pas d’établir le lien indispensable à la bonne compréhension du rôle d’une collectivité territoriale entre les électeurs et les élus ». « Il est en particulier indispensable de réformer le mode de scrutin et de mettre en place des modalités d’élection permettant aux Français de voter pour un conseiller régional ancré sur un territoire déterminé, qu’ils puissent enfin identifier » ajoute Alain Marleix.
La gauche, unanime, dénonce un « tour de passe-passe de l’UMP » destiné à transformer une défaite annoncée en un plébiscite en faveur de ses desseins pour les collectivités. Le président de l’Association des régions de France (ARF), Alain Rousset (PS) « demande au gouvernement de retirer sa réforme territoriale qui a été désavouée par le pays».
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