Au total, 29 actions opérationnelles seront mises en œuvres. Au rang des nouveautés figure la mise en place d’un « chéquier conseil innovation ». Il va permettre aux entreprises d’accéder à du conseil, gratuitement, pour définir leur stratégie d’innovation.
Les PME retenues n’auront plus à déposer, pour chacune de ces prestations, de dossier de financement auprès des services de la région. Elles pourront, par ces chèques, engager toutes les dépenses qu’elles jugeront utiles. L’idée était de simplifier leurs démarches grâce à un système qui s’inspire un peu des chèques emploi service, avance Roger Musard, chargé de mission innovation au conseil régional.
Autre action nouvelle : le financement à 100% par la région de l’accès à des services individuels de veille et d’intelligence économique.
Cette offre sera réservée en priorité aux entreprises membres de l’un des deux pôles de compétitivité ou engagées dans l’un des clusters innovants aujourd’hui émergents en Bourgogne (dans les domaines de la santé ou de l’emballage par exemple).
Enfin, dernière action innovante, le conseil régional va mettre en place, dès cette année, un fonds de maturation. Le but : donner les moyens, aux laboratoires publics, de valoriser leurs travaux de recherche, en finançant le travail nécessaire à la consolidation de leur concept, avant son transfert vers la sphère privée.
Les étudiants ciblés
Parmi les 29 actions opérationnelles qui seront mises en œuvres, beaucoup concernent en outre les étudiants, considérés comme moteurs dans l’innovation alors qu’ils sont trop peu nombreux à transformer l’essai. C’est-à-dire à concrétiser leurs travaux de recherche par la création d’une entreprise ou par le transfert dans les entreprises existantes.
La stratégie régionale d’innovation prévoit donc, en premier lieu, la mise en place de modules de formation à l’entreprise et à l’innovation, dont pourront bénéficier les étudiants en licence, en master pro, en dernière année d’école d’ingénieur et en dernière année à l’UIT.
Par ailleurs, des aides financières vont être mises en place, dont le montant n’a pas encore été arrêté. Les bénéficiaires : les doctorants, les post-docs et les jeunes chercheurs (jusqu’à trois ans après l’obtention de leur doctorat), dès lors qu’ils sont prêts à s’engager dans un projet porteur d’innovation, susceptible de les conduire à la création d’une entreprise.
Ces candidats à une bourse, qui bénéficieront également d’une formation à l’entreprise et au management, seront identifiés par les directeurs de thèse.
Enfin, dernier volet intéressant : pour inciter les étudiants (en master, doctorat, IUT, école d’ingénieur) à intégrer pour leur stage une PME bourguignonne, le conseil régional va mettre en place une bourse. Cette somme viendra en complément de l’indemnité de stage versée par l’entreprise. Le but : insérer les jeunes futurs diplômés, de haut niveau, dans des petites entreprises qui, aujourd’hui, recrutent peu de profils « plus plus », au détriment de leur capacité à innover.
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