C’est mécanique : le tri des biodéchets permet de réduire dans des proportions considérables le volume des ordures à retraiter, par enfouissement ou par l’incinération. Grâce à une expérimentation engagée dans la région de Thann dans le cadre d’un appel à projet initié par le conseil général du Haut-Rhin, les collectivités haut-rhinoises engagent une politique vertueuse pour plusieurs raisons. D’abord, le tri sélectif des biodéchets effectué à la source grâce à des sacs et poubelles spéciaux (fournies par le département), permet la production d’un amendement de qualité pour l’agriculture.
Ensuite, parce que l’absence de ces déchets permet d’améliorer significativement le recyclage des autres ordures. In fine, on réduit considérablement le tonnage des déchets à incinérer ou bien à enfouir. D’ailleurs, le département du Haut-Rhin annonce qu’il vise à la réduction de la capacité du centre d’enfouissement de Retzwiller, qui passera de 170 000 T à 70 000 T. « Cette politique permettra à terme de recycler près de 70 % de nos déchets », souligne la collectivité.
11 collectivités haut-rhinoises ont été retenues dans l’appel à projets pilotes lancé par le Haut-Rhin relatif aux opérations de collecte sélective des biodéchets, soit le tiers des EPCI compétents qui couvre une population desservie de 140 000 habitants.
Au-delà de la logique qui consiste à recycler les déchets au maximum, le tri des biodéchets permet aussi d’éviter la création ou le développement d’incinérateurs, qui sont très mal vus par les riverains.
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