L’intervention du Premier ministre devant le 97e Congrès des maires a conclu une semaine riche en actualités. Malgré de maigres concessions à François Baroin, le nouveau président de l’AMF, Manuel Valls a confirmé l’ampleur et le calendrier de la baisse des dotations. Pas de quoi rassurer les maires qui craignent l’impasse financière et refusent de servir de variable d’ajustement budgétaire de l’Etat.
Pourtant, face à la morosité ambiante, des collectivités, à l’image de la commune de Seyssins, en Isère, prouvent qu’il est possible de faire des économies sur les subventions sans détruire le tissu associatif local. Plus largement, l’ADCF, l’université Paris-Est-Créteil et La Banque Postale viennent de créer un réseau d’acteurs pluridisciplinaires dédié aux finances locales dans l’objectif de surmonter la rupture financière qui s’annonce.
Le besoin d’expertises est en effet prégnant sur le terrain alors qu’une étude met en lumière le manque criant d’évaluation des investissements publics locaux et que le conseil général de Seine-Maritime vient d’être épinglé par la Cour régionale des comptes comme le deuxième département le plus endetté de France.
Au Parlement, le travail continue sur les différentes lois de finances actuellement en examen. D’une part, les sénateurs sont largement revenus sur les dispositions votées par les députés sur les dotations et le soutien à l’investissement dans le PLF 2015 et défendues, dans une interview, par la députée Valérie Rabault, rapporteure du budget. D’autre part, l’Assemblée nationale a débuté l’examen du PLFR 2014.
Enfin, on notera le lancement officiel du fonds de soutien aux collectivités territoriales concernées par les emprunts toxiques qui doivent se déclarer d’ici au 15 mars 2015. Il reste à savoir si le jeu en vaut la chandelle…