Cette partition a énormément évolué, parallèlement et à cause de la forte extension des responsabilités des collectivités.
La décision relève toujours bien sûr du politique, mais le DGS constitue à présent une réelle force de proposition et participe étroitement à la définition stratégique du projet.
Si les missions du DGS apparaissent comme essentielles et multifacettes, elles ne sont définies par quasiment aucun texte et les pratiques varient beaucoup d’une collectivité à l’autre. Avec le président de l’exécutif local, le DGS forme un vrai couple qui s’appuie sur deux légitimités, politique et technique. Ils ne peuvent se passer l’un de l’autre pour faire fonctionner la collectivité.
Un touche-à-tout – Le DG d’aujourd’hui se doit avant tout d’être un gestionnaire sachant innover, manager, mais aussi déléguer dans un univers contraint. On attend de ce fonctionnaire touche-à-tout des compétences juridiques, budgétaires, administratives et relationnelles.
Un environnement institutionnel et réglementaire extrêmement mouvant complexifie encore plus sa tâche. Bref, le job a beau être passionnant, il s’avère complexe. Pour preuve, 77 % des DG et DGA jugent leur métier plus difficile aujourd’hui qu’en 2008, selon notre enquête réalisée en partenariat avec la MNT et le SNDGCT à l’occasion de son congrès qui se tient cette semaine à Nancy. Les raisons ne manquent pas : baisse des dotations, réforme territoriale, mutualisation des services, préservation des services publics, amélioration du management…
Non aux « cost killers » – La priorité des priorités pour les DG, c’est la recherche de marges de manœuvre financières. Craignant que leur collectivité ne puisse faire face à la baisse des ressources, ils sont confrontés aux exigences souvent impossibles des élus et des administrés. Dans ce climat, les propos du nouveau président de l’ADCF, Charles-Eric Lemaignen, semblent rassurants : « Dans le contexte budgétaire tendu, ne transformons pas nos cadres territoriaux en simples “cost killers”. Ce sont des professionnels de grande qualité dont les EPCI doivent préserver les capacités de développeurs et d’animateurs de projets. »
Pour combattre la tendance à la sinistrose, Stéphane Pintre, le président du SNDGCT, se veut optimiste : « Malgré toutes les nouvelles contraintes, le métier de dirigeant territorial demeure aussi enthousiasmant et stimulant qu’hier, voire plus encore. »
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