Fort de 270 pages, le rapport souligne, en s’appuyant sur les résultats d’un sondage auprès du ban et de l’arrière ban des personnalités de la région, mais aussi sur différentes études techniques, des avis de spécialistes…, l’opportunité d’une telle éventualité.
«Notamment dans le contexte de la réforme des collectivités territoriales, particulièrement propice avec les déclarations en ce sens du président de la république ou le rapport Balladur», indique le conseil régional, majoritairement favorable à la réunification.
D’ailleurs le rapport va droit au but et propose étapes et calendrier.
Ainsi profile-t-il une feuille de route pour les 4 prochaines années, en parallèle au calendrier de la réforme des collectivités engagée par l’Etat et des échéances électorales à venir :
- Après les élections régionales de mars 2010, création d’une équipe formée de représentants des deux régions pour coordonner, autour d’un chef de file la fusion.
- Ensuite, installation d’une conférence interrégionale des exécutifs, pour préparer une mise en commun des grandes politiques publiques régionales et le rapprochement des deux administrations régionales.
- En 2011, à l’heure de l’étude de la nouvelle loi sur la répartition des compétences entre les collectivités territoriales, les normands élaboreraient un schéma régional d’aménagement et de développement du territoire commun et un contrat de projet Etat-Région pour la période 2014-2020, à l’échelle d’une seule Normandie, et à négocier à partir de 2 012.
- Puis, durant le premier semestre 2013, organisation d’un référendum sur la réunification sous l’égide des deux préfets de région. Ces derniers devraient ensuite préparer, dans le cadre d’une seule Normandie, des élections régionales pour l’élection en 2014 des nouveaux conseillers territoriaux. Ceux-ci étant appelés à siéger au conseil régional de Normandie.
Initiatives contre le déclin de la Basse-Normandie
Mais le rapport ne s’arrête pas là : fort des résultats du sondage, 68% des bas-normands ayant répondu sont pour la réunification et 74% pensent que la non réunification signifierait le déclin de la Basse-Normandie, il propose des initiatives :
- D’abord un emprunt de 150 millions d’euros auprès des normands pour développer le ferroviaire et la recherche,
- la création d’une université anglophone en partenariat avec des universités anglaises…
- Mais surtout l’accueil des futurs conseillers territoriaux à Caen (Calvados), qui devra être la capitale de la Normandie.
Une offre difficile à accepter sans doute par nombre de politiques haut-normands, dont la plupart estiment que ce rapport a été fait sans concertation avec eux et qu’il n’apporte rien de nouveau au débat. En revanche, il annonce assurément un des grands thèmes de la campagne électorale à venir pour les élections régionales du printemps.
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