Les conseillers communautaires du Grand Narbonne regrettent d’avoir appris « par voie de presse », le 18 décembre, la position de la préfète de l’Aude sur l’intégration de Port-La-Nouvelle dans l’agglomération. La commune, dirigée par le maire (UMP) Henri Martin avait voté, le 22 juillet, son souhait de quitter la communauté de communes Corbières en Méditerranée (10 communes) pour rejoindre l’agglomération de 110 000 habitants.
Le Grand Narbonne, dirigé par le député (PS) Jacques Bascou, également maire de Narbonne, avait approuvé à l’unanimité, dès le 30 juillet, l’arrivée de Port-la-Nouvelle.
Les 18 communes de l’agglomération ont toutes favorablement délibéré ensuite. Le dossier a été transmis début octobre, précise Jacques Lombard, directeur de cabinet du Grand Narbonne. Nous avons travaillé plusieurs mois sur le terrain dans l’hypothèse d’une intégration en 2010…
Or, pour la préfète Anne-Marie Charvet qui s’est exprimée lors d’une réunion de l’association des maires de l’Aude, c’est la communauté de communes Corbières en Méditerranée qui devrait rejoindre l’agglomération au 1er janvier 2011, et pas une seule commune au 1er janvier 2010.
Elle considère notamment les conséquences du départ de Port-La-Nouvelle sur l’équilibre financier de la communauté de communes. La commune portuaire a apporté à Corbières en Méditerranée 1 million d’euros de produits de taxes en 2009.
Le Grand Narbonne s’insurge devant un tel procédé qui constitue un déni de démocratie et regrette que le préfet n’ait pas saisi pour avis, comme l’oblige la loi, la commission départementale de coopération intercommunale avant de parler de sa position.
Les élus rappellent leur attachement à la décentralisation et soulignent le principe constitutionnel de la libre administration des collectivités locales. Ils demandent toujours au préfet de l’Aude de tout mettre en œuvre pour réunir la commission départementale de coopération intercommunale et d’émettre un avis avant la fin de l’année.
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