Max Roustan, président (UMP) du Grand Alès, Yvan Lachaud, président (UDI) de Nîmes Métropole, et Philippe Saurel, président (divers gauche) de Montpellier Agglomération, ont annoncé mardi 26 août à Alès, après une première réunion de travail, leur intention de former un pôle métropolitain appelé à regrouper les principales intercommunalités du Gard et de l’Hérault. Les trois agglomérations totalisent à elles seules 767 000 habitants.
La démarche s’inscrit dans la perspective de la réforme territoriale qui prévoit notamment la fusion des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. « Demain, les agglomérations auront de nouvelles compétences, explique Yvan Lachaud. Au lieu de nous tourner le dos, nous avons le devoir de travailler ensemble. Si nous sommes unis dans une grande structure associant Montpellier, Sète, Nîmes, Alès et d’autres, alors nous pourrons travailler avec Toulouse et Midi-Pyrénées. »
« La future grande région, renchérit Philippe Saurel, devra comporter deux grands pôles urbains, l’un autour de Toulouse, l’autre autour de Montpellier, Nîmes, Alès et Sète. »
Quatre grands thèmes – Un premier projet de coopération avait déjà été envisagé en 2005 entre les agglomérations de Montpellier, Sète, Nîmes, Alès et Avignon. La démarche avait alors tourné court mais avait entraîné un rapprochement entre les agglomérations de Nîmes et Alès. Ce partenariat s’était concrétisé par la création d’une association en 2007, puis d’un pôle métropolitain en 2012.
Le pôle Nîmes-Alès est désormais appelé à se fondre dans un ensemble plus vaste qui pourrait voir le jour fin 2015 ou début 2016. Une association de préfiguration du futur pôle métropolitain sera créée début 2015. Les trois partenaires ont déjà choisi d’organiser leur partenariat autour de quatre grands thèmes :
- santé et alimentation,
- TGV et transports,
- économie et tourisme,
- enseignement supérieur et innovation numérique.
Le chantier du TGV est notamment considéré comme une priorité, qu’il s’agisse de l’achèvement du contournement de Nîmes et Montpellier, de la réalisation du tronçon Montpellier-Perpignan ou de celle de la branche Narbonne-Toulouse. « Sur ce dossier, nos destins sont liés, souligne Yvan Lachaud. Il n’y aura pas de gare TGV à Nîmes-Manduel s’il n’y a pas de gare à Montpellier et réciproquement. Nous devons veiller à ce que ce que ces deux gares soient réalisées dans les délais annoncés, soit 2017 pour Montpellier et 2020 pour Nîmes-Manduel. Nous devrons également obtenir de RFF les investissements nécessaires pour que les Alésiens puissent arriver jusqu’à la nouvelle gare de Manduel. A trois, nous seront mieux armés pour nous faire entendre. Si nous formulons des propositions ensemble, personne ne pourra s’y opposer. »
Elargissement et métropole à Montpellier – D’autres intercommunalités devraient se joindre à la démarche engagée par Montpellier, Nîmes et Alès. Philippe Saurel évoque notamment Sète, Agde-Pézenas, le Lunellois, le Lodévois, le Pays de l’Or, le Grand Pic Saint Loup, le Viganais, mais aussi Béziers et Narbonne.
De son côté, l’agglomération de Montpellier, qui réunit 31 communes, a voté le 17 juillet le principe d’un passage au statut de métropole au 1er janvier 2015. Cette transformation se ferait à périmètre égal. « Seules, les métropoles auront accès aux compétences déléguées par les départements ou les régions, précise Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de Montpellier Agglomération. Si l’agglomération de Montpellier ne devient pas métropole, elle regardera passer les trains. »
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