L’accord a fait l’objet d’âpres négociations et sa durée, qui constituait une pomme de discorde majeure, est le « meilleur compromis entre les attentes respectives des deux parties », selon la délibération soumise aux élus.
La loi française et certains textes européens se contredisant sur la question de la mise en concurrence des concessions d’électricité, la ville a choisi la prudence. Et une reprise en régie comme pour l’eau, qu’avait publiquement suggérée l’adjoint au maire Denis Baupin (Verts), semblait aussi trop risquée juridiquement.
Un modèle à suivre ?
Du côté de la ville de Paris, on se félicite de cet accord. Ainsi, la modernisation du réseau de distribution fera l’objet d’un plan d’investissement élaboré avec la filiale d’EDF, donnant ainsi un véritable droit de regard à la collectivité.
Et le suivi de la concession au travers de nouveaux indicateurs permettra « un contrôle renforcé de l’activité concédée ».
Nombre de collectivités examineront à la loupe ce qu’elles percevront peut-être comme un nouveau modèle de relation avec le concessionnaire. Un modèle malmené cette année à la suite des dégâts occasionnés en janvier par la tempête Klaus sur le réseau de distribution français.
Or, plusieurs autorités concédantes verront leurs contrats de concession arriver à terme dans les dix ans à venir. A commencer par Lyon, en 2013. Ainsi que le syndicat intercommunal de la région parisienne, le Sipperec, en 2019. Avec, en perspective, pourquoi pas, une alliance avec la capitale pour constituer un Grand Paris de l’électricité…
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