L’allocation de rentrée scolaire, la prime de Noël et certaines bourses comme les bourses universitaires : voilà quelles sont les aides ajoutées par le CCAS de Reims au « reste pour vivre » qui sert de base de calcul à l’attribution de ses aides facultatives. « Cette mesure ne figurait pas dans notre programme électoral, confesse Franck Noël, l’adjoint au maire en charge de la solidarité et des affaires sociales. Mais nous avons découvert en avril, après notre élection, que le CCAS afficherait un déficit d’un million d’euros en 2014 pour 8 millions d’euros de budget. Bref, il y a le feu à la maison. »
De 3 200 à 6 100 familles en 5 ans – « Entre 2008 et 2013, le nombre de bénéficiaires a bondi de 3 200 à 6 100 familles, précise Franck Noël, et le montant des aides versées est passé de 1,4 à 2,6 millions d’euros. Il a fallu aussi embaucher du personnel pour faire face à cette augmentation. »
Le « reste pour vivre » a été instauré en 2009 par la précédente équipe. Il consiste à déduire toutes les dépenses liées au logement (loyer, charges, eau, assurance…) pour calculer les ressources mensuelles d’un ménage. Un dispositif qui se voit donc complété par de nouveaux critères de revenus, avec notamment la fin de la déduction des dettes liées à un plan d’apurement.
Le « reste pour vivre » (400 euros pour une personne seule, 600 pour euros pour deux) est d’autant moins remis en cause dans son principe qu’il servira désormais à déterminer si les personnes de plus 65 ans pourront bénéficier de la gratuité des transports en commun. « Auparavant, il suffisait qu’elles soient non imposables », rappelle le maire adjoint.
Conséquence de ce train de mesures, « il y aura 10 % de familles bénéficiaires en moins », estime Franck Noël. Conscient de leur impopularité, l’élu espère du moins qu’elles permettront au CCAS de recouvrer une meilleure santé financière. La ville votera une subvention d’équilibre de 450 000 euros pour l’aider à atteindre cet objectif.
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