Afin de relancer l’activité thermale en déclin depuis plusieurs années la ville de Plombières les Bains (2 100 habitants dans les Vosges) s’est engagée dès 1995 dans un important programme de travaux (31 MF). Ces investissements ont été lancés « en dépit d’une situation financière dégradée », note la chambre régionale des comptes de Lorraine dans une lettre d’observations définitives du 28 février dernier. La CRC avait été saisie par le préfet suite à la présentation par la collectivité d’un compte administratif 98 en déficit et d’un budget 99 en déséquilibre. Pour mener à bien son programme de rénovation et de développement des installations la ville a créé deux SEM (Sem thermales et Plombières avenir) dont la gestion a également été examinée par les magistrats financiers. Ceux-ci relèvent « le caractère peu transparent de l’ensemble formé par la ville et les sociétés d’économie mixte d’une part, de l’imbrication de leurs gestions et de leurs organes de direction et d’autre part de l’importance des liens financiers et contractuels qui existent entre les trois entités ». Le rapporteur, qui note au passage le caractère élevé du niveau de rémunération du président de la SEM Plombières avenir (548 000 francs en 98), par ailleurs maire de la ville, note que « l’examen comptable des deux sociétés met en évidence une situation financière difficile, susceptible d’avoir de lourdes conséquences pour elles-mêmes et par delà pour la ville ».
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