La municipalité de Saint-Herblain (45 000 habitants), une ville de la banlieue nantaise, a décidé de se joindre au boycott de Danone. Mais la délibération, votée lors du conseil municipal vendredi 13 avril, demande également celui des produits d’Unilever. En effet, après l’incendie en juin 1998 de l’usine Frigécrême, située à Saint-Herblain, qui employait 380 personnes, Unilever, sa société-mère, avait supprimé le site industriel. Près de trois ans après les faits, les élus montrent ainsi que l’épisode n’a toujours pas été digéré. « Il n’y a pas de raison de désigner du doigt Danone et d’oublier le cas Unilever, estime-t-on à la mairie. Nous sommes exactement dans le même cas de figure avec deux entreprises qui réalisent des bénéfices ». Les marques du géant néerlandais, Findus, Lipton ou encore Knorr, seront donc boudées pendant six mois par la restauration scolaire. C’est en tout cas la demande adressée par Saint-Herblain à son prestataire, la centrale municipale de Rezé, une commune voisine.
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