Nos villes souffrent. Haines, peurs, incompréhensions, communautarisme et individualisme prospèrent chaque jour un peu plus. Inexorablement, la confiance politique s’effrite, atteignant un tel niveau de défiance qu’il percole vers des thèmes comme l’économie ou l’épanouissement personnel.
Depuis trop d’années, nous vivons en état de fragilité permanente sans espoir d’un lendemain meilleur. En Bretagne, la mobilisation des « Bonnets rouges » contre l’écotaxe en est un exemple flagrant. Et inutile d’agir puisque nos enfants seront à leur tour broyés par la société que nous avons créé. Sommes-nous tous devenus dépressifs ? Non, je refuse la voie du repli sur soi !
Nous avons une responsabilité de réponse collective. Nous devons nous ressaisir, faire preuve d’initiatives et de créativité, retrouver les valeurs ayant guidé notre engagement public. Le traitement commence avant tout au niveau local, insufflant les bases d’un nouveau contrat social et redonnant ses lettres de noblesse aux principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
Une autre conception de l’action publique – Nous sommes tous porteurs d’avenir, dès lors que nous retrouvons les fondamentaux de notre démocratie. Nous n’avons pas le choix. C’est notre devoir. Il faut oser pour renverser cette tendance à l’abattement général. Les maires ont ce rôle d’anticipation pour construire un nouveau contrat de société.
En mobilisant les intelligences, nous casserons le piège de l’instrumentalisation de la défiance qui entretient ce cercle vicieux de l’individualisme. C’est le pari de la Conférence des villes de Bretagne qui se concrétisera, avec l’appui d’experts, d’élus et de professionnels de la vie publique, par un panorama des bonnes pratiques du bien vivre ensemble dans les domaines de la citoyenneté, des nouveaux équipements et services, de l’habitat, du cadre de vie, de la démocratie de proximité, etc.
A notre niveau, nous contribuons à une autre conception de l’action publique. Je souhaite que le nouveau mandat municipal marque le début d’une dynamique plus nationale. En contrant l’immobilisme ordinaire, en œuvrant dans l’intérêt des habitants de nos cités et en stoppant les querelles corporatistes, nous récolterons le dynamisme et le rayonnement indispensables pour à nouveau bien vivre ensemble sur nos territoires. La réalité d’aujourd’hui l’exige.