Les plages du Morbihan ont été victimes, samedi 27 janvier, du dégazage d’un pétrolier. Même si cette pollution est sans commune mesure avec celle provoquée par le naufrage de l’Erika en décembre 1999, cet événement va sans doute relancer le débat sur la sécurité maritime sur cette partie du littoral français.
Mais cet incident intervient aussi au moment où, deux ans après, certaines victimes de l’Erika attendent toujours d’être indemnisées. Le bilan au 15 janvier, dressé par le préfet de Bretagne, Claude Guéant, fait état d’un montant d’indemnisation versé par le FIPOL (fonds d’indemnisation des pollutions par hydrocarbures) de 31 millions d’euros. Le Fonds international d’indemnisation dispose d’une enveloppe globale de 183 millions d’euros. Pour sa part l’Etat s’était engagé en mai 2001 à apporter un complément à l’indemnisation attribuée par le FIPOL au secteur du tourisme. A ce jour l’Etat a versé 3 717 210 euros correspondant à 1 035 dossiers. Il reste encore 47 % des dossiers à traiter, qui, selon le préfet, sont les plus lourds et les plus complexes. L’association Ouest Littoral Solidaire, regroupant les régions des Pays de La Loire et de Bretagne estime de son côté que « les remboursements du FIPOL sont trop lents ». Le Fonds international d’indemnisation, quant à lui rappelle que les victimes de l’Erika qui n’ont pas encore déposé de dossier sont invitées à le faire dans les plus brefs délais. La date butoir pour trouver un accord avec le FIPOL est fixée à la fin décembre. Si aucun accord n’était trouvé d’ici à la fin de l’année, les victimes devraient mener des actions en justice afin de conserver leurs droits.
Bruno Guentch
Environnement
Erika : la Bretagne proteste contre la lenteur des indemnisations
Publié le 30/01/2002 • dans : France
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