« Le volontarisme des collectivités en matière de vélo entraîne une rapide augmentation de la part de ce mode de transport dans les déplacements, observe le député du Bas-Rhin, Armand Jung. A l’échelle nationale, un signal de l’Etat pourrait faire passer sa part modale de 1 % aujourd’hui à 5 % dans quelques années ». Pour atteindre ce seuil, le vélo ne doit plus être appréhendé sous son seul aspect ludique, estime cet élu qui détaille diverses mesures en faveur d’un « mode de déplacement à part entière », dans un rapport remis le 15 avril dernier aux ministres de l’Environnement et des Transports *.
Pour surmonter l’obstacle du vol, Armand Jung mise sur le marquage, qui coûterait 0,5 euro par bicyclette. Pour favoriser la sécurité, il propose d’assujettir les freins, casques et éclairages à un taux de TVA minoré (5,5 %), « une mesure à laquelle Bruxelles n’est pas opposé ». En matière d’urbanisme, le rapport plaide pour l’obligation de construction de locaux vélos dans les immeubles neufs (habitation et bureaux). En termes de financement, le député préconise que 10 % du budget routes du ministère des Transports soit affecté au vélo (contre 5 % aujourd’hui), par le biais des contrats de plan. Des aides publiques devraient également bénéficier aux entreprises qui favorisent le déplacement à vélo de leurs salariés. Enfin, pour les actions de promotion, Armand Jung appelle à la création d’un Fonds de soutien aux opérations « exemplaires et contagieuses », auxquels PSA et Renault se disent prêts à souscrire.
Laurence Madoui
* Propositions pour une nouvelle politique de promotion du vélo en France.