Le rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes sur la gestion du centre de gestion du Cher met en évidence quelques dysfonctionnements en matière de personnel et de budget tout en dénonçant une certaine inactivité. En effet trois concours seulement ont été organisés en 1998 et deux autres en partenariat avec des centres de gestion de la région. Mais, à l’inverse, le centre du Cher n’a pas organisé de concours ou d’examen pour le compte des autres centres de la région. « Mais le Cher est un département très rural observe le directeur du centre Jacques Brunet, pouvons-nous organiser un concours pour un seul poste d’animateur ? ». Remarque budgétaire ensuite. La chambre relève que le centre est financé par une cotisation obligatoire de 0,80 % et une cotisation additionnelle de 0,20 % entre 1996 et 1998, puis de 0,10 % en 1999. Mais la CRC constate qu’il n’est pas procédé à « une ventilation entre les charges obligatoires et les charges facultatives » ce qui « contrevient à la réglementation ». Par ailleurs, la faible activité du centre aurait contribué à une situation confortable : ainsi l’excédent de fonctionnement en 1998 était supérieur aux dépenses de fonctionnement annuel avec des dépenses d’équipement entièrement autofinancées. Dernière remarque acerbe de la CRC : une absence de diversification dans le recrutement avec « près de 40 % des effectifs recrutés au sein d’une même famille ». « Mais rien n’est illégal assure Jacques Brunet, d’ailleurs la présentation de ce rapport devant le conseil d’administration du centre n’a donné lieu à aucune critique ».
Jean-Jacques Talpin
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