La communauté urbaine de Lille vient de voter une délibération-cadre importante présentée par Martine Aubry, vice présidente à l’action économique. L’agglomération lilloise s’engage à aménager en dix ans pas moins de 1000 hectares de zones d’activités dédiées à l’implantation d’entreprises, alors que les acteurs économiques se plaignent régulièrement de la pénurie de foncier. Cette ambition s’inscrit dans le sillage du vote du nouveau schéma de développement et d’urbanisme en décembre 2002, après l’annulation de la précédente mouture. Elle passe par trois volets principaux : la réalisation de parcs de grande taille, totalisant 800 hectares, depuis l’extension d’Eurasanté à la création d’Euratechnologies, à Lille, mais aussi le développement de plus modestes « zones économiques d’intérêt local », représentant 270 hectares dans 26 sites, et enfin la réhabilitation de friches industrielles (150 ha recensés dans la métropole). En tenant compte des surfaces réservées pour l’intégration environnementale et les espaces communs, l’agglomération devrait donc dégager 1000 hectares utiles pour son développement économique, qui a consommé 70 hectares environ en 2002. L’affichage de cette nouvelle politique foncière intervient moins d’un mois après que Pierre Mauroy, président de Lille Métropole, a lancé un cri d’alarme sur la désindustrialisation accélérée de l’agglomération et demandé un plan d’urgence à l’Etat.
Olivier Ducuing
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