A la demande du président du Cnfpt, André Rossinot, son cabinet prépare depuis quelques semaines les grands axes d’une stratégie de l’établissement pour les questions européennes et internationales qui a longtemps fait défaut. « Tous les conseils régionaux, les trois-quart des conseil généraux, 70 % des communes de plus de 5000 habitants et 80 intercommunalités mènent des actions à l’international et au niveau européen, constate Brice Soccol, membre du cabinet en charge des questions européennes et internationales. Les services qui portent ces dossiers dans les collectivités locales ne cessent d’accroître leur personnel. Nous devons être en mesure de répondre à ce besoin des collectivités ». La nouvelle priorité donnée à ces dossiers se traduit par une reprise en main directe au niveau du cabinet de la présidence, et l’intégration de la direction europe et international (DEI) à la Direction de la formation. Il s’agit plus que d’un mouvement d’organigramme. La DEI, en effet, occupait jusque là une position à part dans l’architecture du Cnfpt, en étant rattachée au siège, à Paris, mais en étant chargée en même temps de concevoir les formations dispensées dans les délégations régionales. Or, l’absence de correspondant désigné dans les délégations, le défaut de sensibilisation de ces dernières, et le peu de soutien reçu par la direction rendait sa tâche difficile. « Notre idée consiste à recréer le lien entre les délégations et la DEI, explique Brice Soccol. L’impulsion politique vient de la présidence, qui charge ensuite la direction de la formation de l’exécution de nos choix. La présidence relaiera ces orientations, en même temps que l’importance qu’elle donne à l’Europe et l’international, auprès des délégations, ce qui devrait couper court à l’isolement de la DEI ». Signe de la nouvelle priorité donnée à ces champs d’action, le Cnfpt fait partie, depuis l’automne 2002, de la Commission nationale de la coopération décentralisée, et cherche à mettre en place un groupe de travail commun avec l’association des maires de France, composé d’élus et de cadres territoriaux qui formulerait des propositions d’orientations sur les actions internationales.
Romain Mazon
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