C’est dans un hôtel communautaire comble que Jean-Paul Delevoye a signé à Hénin-Beaumont vendredi le tout premier contrat de site de France. Suite au désastre industriel lié à la fermeture brutale de l’usine de plomb Metaleurop Nord (830 licenciements), le dispositif vise à recréer 1000 emplois en quatre ans. Mais pour cette première, le gouvernement ne peut se prévaloir de l’adhésion de toutes les collectivités puisque les deux départements du Nord et du Pas de Calais et le conseil régional ont refusé de signer le contrat de site. Une décision hautement symbolique mais sans conséquence financière, ont assuré les présidents Roland Huguet (conseil général du Pas-de-Calais) et Daniel Percheron (région Nord Pas de Calais), qui s’engagent à apporter leur soutien aux actions de redynamisation du secteur. Les élus avaient posé comme condition à cette signature l’obtention – même partielle – de la gestion de la société de reconversion industrielle Finorpa, que l’Etat a décidé de mettre en vente. Les négociations se poursuivent actuellement entre l’Etat et la région.
Le contrat de site prévoit plusieurs interventions, totalisant 44 millions d’euros (dont 14 pour l’Etat, 13 pour l’UE, 10 pour les intercommunalités et le reste pour les départements et la région). Il s’agit de créer ou de développer six zones d’activité, de construire cinq hôtels d’entreprise, et d’engager des actions de prospection et de réindustrialisation, une mission confiée par délégation de service public à Finorpa.
Un comité de suivi, associant notamment les anciens salariés de Metaleurop, se réunira tous les six mois.
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