La fiscalité locale menace à terme la pérennité des usines automobiles et de leurs sous-traitants. C’est le discours sévère tenu par l’association régionale de l’industrie automobile (ARIA), qui réunit les grands noms de l’automobile implantés dans le Nord Pas de Calais (Renault, PSA Citroën, Toyota, DaimlerChrysler, Bridgestone, …), deuxième région automobile de France. Les industriels s’affolent d’une dérive de la fiscalité locale, notamment de la taxe professionnelle, à l’instar de la hausse de 10% décidée par le département en 2003. De 1994 à 2002, le produit cumulé payé par les constructeurs (hors Toyota, encore exonérée) a été multipliée par 2,35, alors que la valeur ajoutée n’a été multipliée dans le même temps que par 1,62. Refusant le statut de “ vache à lait ”, les industriels ont décidé de mener campagne auprès de tous les décideurs locaux pour les sensibiliser à la problématique d’un secteur particulièrement soumis à la concurrence, y compris au sein de leurs groupes pour localiser des investissements.
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