Une pétition pour la défense des centres communaux d’action sociale, signée par plus de 11.000 élus locaux et associatifs, a été transmise au ministère des Libertés locales lundi à la veille de l’examen à l’Assemblée du texte sur les responsabilités locales, a annoncé Patrick Kanner, président de l’Union nationale des CCAS (UNCCAS).
Les signataires protestent contre un amendement sénatorial qui remet en cause l’existence des CCAS.
Etablissements publics autonomes, les CCAS sont présidés de droit par les maires. Leurs conseils d’administration regroupent des élus locaux et des représentants associatifs. Il y a en France, selon l’INSEE, 12.441 CCAS ou centres intercommunaux (CIAS).
Le président Jacques Chirac avait souligné « la place originale » de ces centres, estimant qu’ils étaient « les relais des politiques sociales de l’Etat », lors du congrès de l’UNCASS en 2002.
L’UNCASS estime cependant se heurter « à une sorte de blocage » du ministre des Libertés locales Patrick Devedjian.
« Les centres communaux d’actions sociales donnent lieu à beaucoup d’opacité », a déclaré M. Devedjian dans un entretien lundi à la Gazette des communes.
« L’exclusion augmente. Je ne vois pas pourquoi l’on se priverait d’un outil qui a fait ses preuves depuis deux siècles », estime de son côté Patrick Kanner.
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