La Communauté d’Agglomération d’Angers a voté lundi soir en faveur de la construction d’une nouvelle usine d’incinération, installée à Saint-Barthélémy-d’Anjou, afin de traiter les déchets non recyclables de ses 260.000 habitants.
Cette décision a provoqué la démission du maire de Saint-Barthélémy, Gérard Pilet. « Mon programme municipal n’en a jamais fait mention », a précisé l’élu pour expliquer sa décision, précisant cependant qu’il comprenait la nécessité de solidarité intercommunale sur ce dossier.Le vote intervient après que l’agglomération d’Angers a été rappelée à l’ordre il y a plus d’un an concernant la mise aux normes de son incinérateur actuel, situé en zone urbaine, à proximité du quartier de la Roseraie.
Le projet porte sur la réalisation d’un équipement d’une capacité de 110.000 tonnes qui serait mis en service au 1er janvier 2010 et la mise aux normes simplifiée de l’usine existante, afin d’assurer la transition, pour un coût global de près de 100 millions d’euros.
La délibération prévoit également la mise en place « dès que nécessaire », d’une autre filière de traitement adapté, unité de méthanisation destinée aux déchets fermentescibles « ou autre système performant selon les évolutions techniques ».
L’incinérateur actuel, mis en service en 1974, avait été modernisé moyennant un investissement 15 millions d’euros entre 1996 et 2000, mais, à l’issue des travaux, il ne répondait toujours pas aux normes européennes concernant la réduction des rejets de monoxydes de carbone (CO) et dioxyde d’azote (NOx).