Avec des températures pouvant dépasser parfois de 10° celles de la campagne, le climat urbain présente des spécificités mal connues des météorologues. En lançant la campagne Capitoul, Météo-France se donne un an pour mieux comprendre l’influence des villes sur le climat.
Siège de Météo-France, Toulouse a été en outre retenue pour ses caractéristiques géographiques: située à distance de la mer et de la montagne, elle n’en subit pas les effets.
Une telle étude devrait permettre d’observer plus précisément le phénomène d' »îlot de chaleur urbain »: la nuit, la température en ville est plus élevée que dans les zones rurales avoisinantes. L’écart observé, renforcé en situation anticyclonique, peut ainsi atteindre à Toulouse 8 à 10°. Dans la journée, l’énergie fournie par le soleil est utilisée par les plantes, alors qu’en ville, les matériaux urbains (routes, béton, tuiles…) stockent la chaleur, avant de la restituer progressivement la nuit.
En étalant la campagne sur un an, Météo-France pourra également juger de l’influence sur le climat hivernal du chauffage des bâtiments, qui contribue au réchauffement de l’atmosphère urbaine.
Capitoul devrait également permettre d’étudier le comportement des aérosols, ces microparticules émises dans l’atmosphère par les pollutions urbaines, et d’observer leur impact sur l’ensoleillement et l’effet de serre.
A terme, « cette campagne devrait nous permettre d’inclure la ville dans nos prévisions », selon le météorologue. Il sera alors possible de valider des modèles météo d’une résolution de 2 km contre 10 aujourd’hui.