Une quarantaine d’hectares chevauchant Sarre (Allemagne) et Moselle, jadis voués à l’exploitation minière, est devenue en dix ans l’Eurozone, un espace de coopération économique transfrontalier destiné aux entreprises désireuses de s’implanter sur les marchés français et allemand.
Dix années auront été nécessaires pour faire de l’Eurozone une réalité transfrontalière et voir ainsi une entreprise « high tech » succéder à la séculaire exploitation du charbon.
La décision de créer un espace franco-allemand d’activités économiques a été prise en 1994 par le land de Sarre et la ville de Sarrebruck d’une part, le département de la Moselle et la ville de Forbach d’autre part. Dépourvue de cadre juridique à ses débuts, l’Eurozone s’est d’abord appuyée sur l’accord de Karlsruhe signé en 1996 entre la France, l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg, accordant de nouvelles compétences aux autorités locales. Celles-ci peuvent ainsi conclure directement des contrats avec leurs homologues du pays voisin, sans en référer à leurs capitales. Les quatre partenaires se sont ensuite organisés en un groupement local de coopération transfrontalière (GLCT) régi par le droit allemand des collectivités locales.
Bénéficiant de crédits européens dans le cadre du Fonds européen de développement régional (FEDER), l’Eurozone occupera à son stade de développement ultime, vers 2008-2010, une superficie d’une centaine d’hectares dont quarante sont d’ores et déjà aménagés. 1.500 à 2.000 emplois devraient au total être créés dans l’agglomération Forbach-Sarrebruck, selon ses promoteurs.
L’aménagement franco-allemand du site permet de faire profiter les entreprises retenues de certains avantages comme, par exemple, un tarif unique transfrontalier en matière de télécommunications et de haut débit.
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