Le changement du calendrier électoral de 2007, rendu nécessaire par la concentration de cinq scrutins, est loin de faire l’unanimité des formations politiques : la droite souhaite que les sénatoriales précèdent les municipales, tandis que le PS et les Verts préfèrent l’inverse.
Il s’agit en fait d’une question éminemment politique puisque si les sénatoriales ont lieu avant les municipales, elles se dérouleront avec un collège électoral (composé quasi exclusivement de délégués des conseils municipaux) issu des élections de mars 2001 où la droite avait gagné nombre de villes. En revanche, si les élections municipales intervenaient d’abord, c’est un collège électoral renouvelé qui élirait les sénateurs.
Les associations d’élus ont aussi été consultées. L’Association des maires de France (AMF), présidée par Daniel Hoeffel (UMP), a fait part de deux positions : une partie de l’AMF est d’accord avec le maintien des sénatoriales en septembre 2007, tandis qu’une autre, représentée notamment par le socialiste André Laignel, est favorable au report des sénatoriales après les municipales.
L’assemblée des départements de France, présidée par le socialiste Claudy Lebreton, fera connaître sa position le 7 septembre à l’issue de la réunion de ses instances dirigeantes.
Une telle modification du calendrier risque fort de se retrouver sur la table du Conseil Constitutionnel. Celui-ci aurait alors à se pencher sur les questions du prolongement du mandat municipal et d’un renouvellement sénatorial qui se ferait pour la troisième fois (2001, 2004, 2007) avec le collège électoral issu du scrutin de 2001.
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