225 actions prioritaires ont été retenues par le Comité d’évaluation des stratégies ministérielles de réforme.
« Il y a urgence à réformer l’Etat. Les stratégies ministérielles de réforme (SMR) sont la mise à feu de cette réforme », a déclaré Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat lors de la présentation des conclusions du Comité d’évaluation des SMR, le 14 septembre. A la demande du Premier ministre, chaque ministère a élaboré une SMR. Les travaux, remis à la fin du mois de juin 2004 à Eric Woerth, secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat, ont débouché sur 500 propositions. Parmi elles, 225 actions prioritaires (lire ci-dessous) ont été sélectionnées par le Comité d’évaluation des SMR, présidé par Francis Mer, ancien ministre de l’Economie. Des actions qui devraient permettre d’économiser 1,5 milliard d’euros par an et de supprimer 10.000 emplois sur trois ans. « Un sou est un sou et chaque ministère doit pouvoir démontrer ce qu’il a fait, ce qu’il fait et ce qu’il va faire », a précisé Francis Mer. Si l’ensemble des mesures présentées s’étale sur les trois prochaines années, les ministères devront dès 2005 limiter leurs dépenses. « Ces SMR ne sont pas que budgétaires, il s’agit aussi d’améliorer le service rendu et la productivité des administrations « , a rappelé Eric Woerth. Externalisation, décentralisation, déconcentration, mutualisation
tout sera mis en oeuvre pour réformer l’Etat.
La FPT, « plus jeune et plus moderne »
« L’administration centrale a besoin de se remettre en cause, a affirmé Renaud Dutreil. Mais il faudra également élargir le champ de réflexion aux collectivités locales, qui prendront le relais de l’administration centrale pour certaines missions ». Faut-il alors s’attendre à une démarche similaire menée au niveau territorial ? Pour le ministre de la Fonction publique, la donne est différente. « La FPT est plus jeune et plus moderne dans son mode de fonctionnement. Aujourd’hui elle apporte des facilités de gestion ». Le ministre a toutefois rappelé qu’un travail d’amélioration était actuellement mené, avec le Sénat, en matière, par exemple, de recrutement ou de mobilité.
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