Quarante maires de communes du sud de la Seine-et-Marne appellent à « une marche pour l’emploi », samedi, dans cette région où depuis un an plus de 550 emplois ont disparu ou vont l’être très prochainement, et 800 autres sont menacés.
« Nous voulons faire un Guéret de l’emploi », a expliqué François Roger, maire (DVG) de Champagne-sur-Seine, à l’initiative de ce rassemblement et en référence à la manifestation en faveur des services publics début mars dans cette ville de la Creuse.
Dans le bassin d’emploi sud seine-et-marnais, un plan social qui concerne 113 personnes est en cours à l’usine de parfums Nina Ricci d’Ury, propriété du groupe espagnol Puig.
La multinationale ABB a également indiqué être dans une « phase de dialogue » avec les syndicats pour un projet de fermeture de son usine de Champagne-sur-Seine spécialisée dans la production de moteurs électriques et d’alternateurs, où travaillent 213 salariés.
Le groupe Thomson a de son côté dit être dans une « phase de réflexion » pour son site de Bagneaux-sur-Loing, qui compte 600 salariés. Les syndicats affirment pour leur part avoir été informés d' »une recherche de repreneur ».
Quant au motoriste français Snecma, « une étude est en cours » pour ses activités de Melun-Villaroche.
Fin mars, François Roger a fait voter par son conseil municipal une délibération symbolique, sans valeur légale, pour interdire à ABB de « fermer » et de « licencier » « au vu des bénéfices engrangés par le groupe » et « de son carnet de commandes de dix mois de production ».
Depuis, les initiatives se multiplient. Le conseil général de Seine-et-Marne, majoritairement à gauche, a demandé mardi à l’Etat « la mise en place d’un moratoire sur les plans sociaux » d’ABB et de Nina Ricci.
Juste après l’annonce mi-mars par le département de la mise en place d’une « cellule de réindustrialisation », la préfecture a proposé pour sa part une « plateforme de développement du sud Seine-et-Marne », sans autre précision à ce jour.
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