Cinquante-neuf maires du sud de la Seine-et-Marne ont appelé à une « marche pour l’emploi » samedi dans ce département, pour alerter l’opinion sur la disparition effective ou prévue de 550 emplois en un an dans ce bassin industriel et la menace pesant sur 800 autres.
« Nous voulons faire un Guéret de l’emploi », a expliqué François Roger, le maire (DVG) de Champagne-sur-Seine à l’origine du rassemblement, en référence à la manifestation en faveur des services publics début mars dans la Creuse.
La manifestation partira à 11H00 de Thomery, devant l’ancienne usine de roulements à billes SKF, premier site d’importance à avoir mis la clé sous la porte en mars 2004, entraînant la disparition de 208 emplois. Le cortège se dirigera ensuite vers Champagne-sur-Seine pour s’arrêter devant l’entreprise ABB.
La fermeture de l’usine, appartenant à une multinationale basée à Zurich, devrait déboucher sur la suppression de 213 emplois, même si la direction assure être pour l’instant « dans une phase de dialogue » avec les syndicats.
A l’usine de production Nina Ricci d’Ury, un plan socials se négocie actuellement pour l’ensemble des effectifs (113 personnes).
Les fermetures récentes de la centrale thermique d’EDF à Vernou-la-Celle, en 2004, et de l’entreprise d’emballages Kappa, début 2005, ont entraîné une perte sèche de 190 emplois.
Des menaces de fermeture pèsent également sur Thomson à Bagneaux-sur-Loing (600 emplois) et sur le site de Snecma-moteurs à Melun-Villaroche.
Syndicats et hommes politiques de droite et de gauche sont attendus à cette manifestation, présentée comme « inédite » en France par ses organisateurs.
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