Avant la troisième réunion de négociation sur la Fonction publique prévue jeudi, les syndicats mettent la pression sur le gouvernement, cinq d’entre eux appelant à une journée de grève et manifestations le 2 février.
Les fédérations de fonctionnaires ont confirmé qu’elles participeraient à la séance de jeudi avec Christian Jacob, bien que la question salariale ne soit pas à l’ordre du jour. Seuls les volets statutaire et social doivent y être abordés.
Elles avaient claqué la porte des précédentes réunions, les 6 décembre et 12 janvier, jugeant insuffisantes les propositions salariales du ministre.
Le 12 janvier, Christian Jacob a mis sur la table une revalorisation de 0,5% au 1er juillet 2006 du point d’indice pour les 5,2 millions de fonctionnaires. Le salaire d’un fonctionnaire se calcule en multipliant la valeur de ce point (une même valeur en euros pour tous les fonctionnaires) par l’indice (un nombre de points fixé selon son grade et son échelon).
Il a assorti cette proposition de mesures sociales et statutaires, à effet immédiat en cas d’accord, d’un montant de 500 millions d’euros pour l’année: elles équivalent, selon lui, à une hausse de 0,6% du point d’indice.
Les syndicats exigent « une augmentation de la valeur du point d’indice pour un réel maintien du pouvoir d’achat pour tous », tenant compte de l’inflation prévue à 1,8% dans le budget 2006. Ils attendent également du ministre qu’il engage une « refonte de la grille indiciaire ».
Ils réclament en outre, depuis l’ouverture des négociations, un rattrapage de la perte de pouvoir d’achat des fonctionnaires entre 2000 et 2004, qu’ils chiffrent à 5%.
Christian Jacob s’est dit prêt « éventuellement » à « aller plus loin » au sujet des salaires si les syndicats acceptaient de négocier la « globalité » du pouvoir d’achat. « L’objectif de la négociation, c’est de maintenir le pouvoir d’achat, et le pouvoir d’achat, c’est trois volets: social, statutaire et salarial », selon lui.
Mais les syndicats, dans leur communiqué, « récusent cette globalisation » et réaffirment leur « volonté de négocier séparément les trois volets », en privilégiant le point d’indice.
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