Le bureau politique de la Conférence de Régions Périphériques Maritimes d’Europe (CRPM) s’est réuni dans l’île de Gozo à Malte le 5 mai 2006, à l’invitation de Giovanna Debono, la Ministre maltaise pour Gozo et Vice-présidente de la CRPM.
Les présidents des régions périphériques et maritimes y ont présenté leur position politique sur les orientations stratégiques communautaires (OSC) proposées par la Commission européenne pour la mise en oeuvre de la politique régionale 2007-2013.
Selon la CRPM, le texte de la Commission est notamment resté très flou sur les notions de « gouvernance » et de « cohésion territoriale », à l’heure où « les acteurs territoriaux ont besoin d’une clarification sémantique et d’une lecture approfondie des enjeux européens ».
« Les OSC doivent être aussi inscrites dans une perspective à long terme où la durabilité et la continuité de l’action communautaire permettraient de faire face aux enjeux démographiques, économiques et environnementaux des années à venir », estime la CRPM. « Il existe une limite à la concentration de la richesse dans quelques grands pôles économiques, traditionnellement chargés d’assurer les redistributions nécessaires à l’ensemble du territoire sous formes de transferts sociaux notamment. N’y a-t-il pas une limite économique, avant d’être politique, à la croissance du ratio PIB/km2 ? », s’est interrogé le président de la Toscane et de la CRPM, Claudio Martini. « Si l’on admet que les grandes métropoles européennes ne peuvent plus physiquement accueillir de nouvelles populations de manière massive comme par le passé et que les grandes années de l’augmentation de la productivité par personne employée sont essentiellement derrière nous, il y a forcément une limite physique à la poursuite de ce modèle territorial en Europe. Les Etats-Unis d’Amérique l’ont depuis longtemps compris en mariant compétitivité, subsidiarité et cohésion entre Etats avec succès ».
Le bureau politique de la CRPM demande, à la Commission européenne « de poursuivre et d’intensifier des propositions pour la participation des collectivités régionales et locales à la mise oeuvre d’un pacte territorial au service de la stratégie de Lisbonne et de Göteborg, et il propose de développer la notion de programmes tripartites ou quadripartites entre les niveaux communautaire, national, régional et local ainsi que transnational et interrégional quand nécessaire ».
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