Alain Bocquet ne désarme pas. Le président (PC) de la communauté d’agglomération la Porte du Hainaut a reçu le 18 mai les maires et présidents d’intercommunalités concernés par l’exclusion de leurs territoires des fonds européens « Convergence ».
Pour l’élu nordiste, il convenait que l’Union européenne adopte le même dispositif pour le Hainaut français (Valenciennois, Douaisis, Sambre-Avesnois) que pour le Hainaut belge alors que la mesure de compensation accordée (70 millions d’euros) « est très loin de répondre à l’ampleur des difficultés et à l’exigence d’équité ».
Selon le calcul du maire de Saint-Amand-les-eaux, les mêmes critères appliqués au Hainaut français qu’à son homologue belge se traduiraient par une manne de 360 millions d’euros. Ce traitement différencié s’appuie en fait sur une lecture régionale des statistiques, le Nord-Pas-de-Calais dépassant désormais nettement le seuil d’éligibilité. En revanche, le Hainaut français affiche un PIB équivalent à 73,9% de l’Union élargie, contre 75,45% pour le Hainaut belge. Alain Bocquet estime que le dossier peut être réexaminé et espère que la mobilisation locale permettra l’adoption d’un amendement du Parlement européen.
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