Le ministère de l’Ecologie et du Développement durable a soumis à l’Unesco un dossier de candidatures pour l’inscription au Patrimoine mondial de 18 grottes à concrétion du Sud de la France (1). Réparties dans neuf départements et trois régions (Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées), ces 18 sites souterrains, dont 9 sont ouverts au public, ont été sélectionnés non seulement pour leur qualité esthétiques mais aussi pour l’intérêt scientifique qu’elles présentent, notamment en raison de leur diversité morphologique et minéralogique. Les concrétions souterraines sont considérées en effet comme des archives naturelles se prêtant à l’étude du paléoenvironnement, et en particulier du paléoclimat.
Un comité de pilotage, présidé par le préfet du Languedoc-Roussillon, a été mis en place pour assurer au niveau local le suivi de la protection et de la valorisation des sites choisis. Il réunit les gestionnaires des grottes, la Fédération française de spéléologie ainsi que l’ensemble des collectivités concernées : communes, départements et régions.
Le dossier français, déposé en janvier, et jugé recevable par l’Unesco, devrait faire l’objet d’une expertise de l’UICN (Union mondiale pour la nature) à partir de l’automne. La réponse de l’Unesco est attendue pour l’été 2007.
Jean Lelong
(1) Grotte d’Amélineau, grotte de Choranche, aven Armand, grotte des Demoiselles, Balme del Pastre, grotte de l’Aguzou, grotte de Lauzinas, grotte du TM 71, réseau Cabrespine-Lastours, gouffre d’Esparros, grotte de Pousselières, grotte de Clamouse, réseau André-Lachambre, réseau du Rautely, aven du Mont-Marcou, grotte de la Cigalère, aven d’Orgnac, Barrencs de Fournes.