La raréfaction des énergies fossiles et le changement climatique impliquent une mutation profonde de l’économie et des modes de vie. Tel est le défi au cœur des débats sur la transition énergétique, pour laquelle l’agriculture et la forêt jouent un rôle majeur. En effet, si elles ont un poids négligeable dans la facture énergétique nationale (moins de 3 % en 2011), elles sont en revanche les principaux contributeurs au développement des énergies renouvelables (60 % de l’objectif en 2020), au travers notamment du bois-énergie, des biocarburants et du biogaz.
Certes, les grandes orientations de la politique énergétique relèvent de l’Etat, mais la transition se joue d’abord dans les territoires, dont les collectivités sont le fer de lance. La réussite des projets est souvent corrélée à un engagement fort des élus. Un des exemples les plus emblématiques est celui des chaufferies biomasse collectives, qui présentent bien des avantages :
- diminuer la facture sur le long terme et restreindre ainsi les risques de précarité énergétique ;
- favoriser des emplois non délocalisables et des filières de proximité ;
- réduire les impacts environnementaux et soutenir l’entretien des paysages.
Pourtant, ces projets se heurtent à de nombreuses difficultés de mise en œuvre (mauvaise acceptation des riverains, surdimensionnement, manque de garanties d’approvisionnement, changements de réglementation, etc.).
La clé de la réussite réside notamment dans le rapprochement de l’offre et de la demande à l’échelle de bassins de vie et dans la structuration de filières territorialisées associant acteurs de la production, transformateurs et consommateurs. En témoigne le succès des antennes « bois bocage énergie » en régions Centre, Normandie et Bretagne, dans lesquelles les chambres d’agriculture se sont fortement impliquées.
Par leur ancrage territorial et leurs compétences, les chambres d’agriculture sont des acteurs privilégiés pour accompagner la construction de filières solides et de projets multipartenariaux. C’est avec cette ambition, et dans un souci d’intérêt général, qu’elles ont construit leur offre « climat énergie biomasse » à l’attention des collectivités.