Des représentants de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement étaient présents, le 14 juin au ministère de l’Agriculture, pour dire tout le bien qu’ils pensent du Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire.
Cette initiative vise à diviser par deux, d’ici 2025, le gaspillage alimentaire, chiffré aujourd’hui à 20 kg par foyer et par an (soit une valeur annuelle de 400 euros par famille de quatre personnes allant à la poubelle).
Une nouvelle clause dans les appels d’offre – Signés par 18 partenaires (1), le pacte comporte 11 mesures, dont une – nouvelle – adaptation du Code des marchés publics.
Le ministre délégué à l’agroalimentaire a annoncé une circulaire « dans les prochaines semaines », qui précisera les conditions dans lesquelles les marchés publics de restauration collective pourront inclure une clause faisant des efforts de lutte contre le gaspillage alimentaire un critère d’évaluation des offres des candidats, « au même titre que le prix ou la protection de l’environnement ».
Sécuriser le don – Guillaume Garot a également indiqué que les pouvoirs publics travaillent, avec l’Association des maires de France, l’Association des départements de France et l’Association des régions de France, à la facilitation des dons alimentaires par les collectivités territoriales aux associations de leur territoire, qu’il s’agit de rendre « simple et fluide ».
L’Etat va ainsi expérimenter une plate-forme numérique de don des invendus, développée par la société Eqosphère, qui permettra de mettre en lien « émetteurs » (dont la restauration collective) et « acquéreurs » (associations). A l’issue de ce test d’un an, l’Etat précisera « les conditions techniques, juridiques et sanitaires de la faisabilité du don alimentaire », indique le dossier de presse du ministère.
Une durabilité allongée – Pour éviter que ne soient jetés des produits secs (farine, sucre, légumes et fruits secs …) encore comestibles, la mention « à consommer de préférence avant … » remplacera, début 2015, celle de « date limite d’utilisation optimale » (DLUO).
Les produits sous DLUO peuvent en effet être mangés sans risque sanitaire au-delà de la date indiquée, contrairement aux produits frais, objets d’une « date limite de consommation » (DLC).
Par ailleurs, le gaspillage alimentaire devra être un axe spécifique des plans départementaux (régional en Ile-de-France) de prévention des déchets ainsi que des programmes locaux de prévention.
Le 16 octobre, qui est la journée mondiale de l’alimentation, sera aussi en France la journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire.
La FAO prépare une « boîte à outils », inventoriant les bonnes pratiques à diffuser chez les collectivités, distributeurs, restaurateurs et consommateurs. Le document « bénéficiera de l’expérience de tous les acteurs du pacte français », escompte Laurent Thomas, sous-directeur général de la FAO.
Thèmes abordés
Notes
Note 01 représentant les pouvoirs publics, les organisations professionnelles agricoles, de l’agroalimentaire, de la grande distribution, de la restauration collective et de l’hôtellerie, les associations de consommateurs, d’aide alimentaire ainsi que la région Ile-de-France. Retour au texte