Le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle, a contesté le 21 septembre le montant alloué par le gouvernement pour le prochain contrat Etat-région, atteignant 500 millions d’euros selon lui et non 692 M EUR comme annoncé par le préfet.
La région souhaite apporter de son côté 1 milliard d’euros et le seul département des Bouches-du-Rhône 500 millions. « La France n’a pas une ambition à la hauteur de ce que PACA est en droit d’attendre », a estimé M. Vauzelle, dénonçant la réduction des crédits alloués qui sont passés, selon lui, de 250 euros par habitant (1999-2006) à 140 euros pour le prochain contrat (2007-2013). A l’issue d’une rencontre avec le président de la région et les collectivités locales pour un premier round de négociations, le préfet de région, Christian Frémont, s’était quant à lui félicité d’une augmentation de 100 à 140 euros par habitant.
Interrogé à ce sujet, M. Vauzelle a affirmé que le préfet prenait comme référence les projets retenus pour le contrat à venir, qui exclut un certain nombre de domaines précédemment pris en charge, telles les infrastructures routières.
Selon le préfet, outre les crédits alloués dans le cadre du « contrat de projets », la région doit bénéficier de la « majeure partie » du plan Rhône (211 M EUR au total), d’environ un tiers du plan « massif » pour les Alpes (60 M EUR) ainsi que de plusieurs autres financements. M. Frémont avait également relevé que « 55% du budget de la région venait de la dotation globale de l’Etat ».
Le président de PACA a aussi déploré que l’Etat doive encore à la région quelques 350 millions d’euros au titre du précédent contrat, demandant qu’ils soient effectivement versés et non pas reportés dans le prochain plan.
Pour la région, qui parle de « bonneteau financier » de la part du gouvernement, le mandat de négociations confié au préfet, qui exclut la santé, la justice, l’agriculture ou le tourisme, est inacceptable en l’état. « Je négocierai jusqu’au bout mais nous ne voulons pas du contrat au rabais que nous présente l’Etat », a lancé M. Vauzelle assurant qu’il ne signerait pas le contrat si les propositions du gouvernement n’évoluaient pas.
Lire aussi la Gazette du 25 septembre p 10.
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