Après plusieurs années de tests, la station balnéaire vendéenne des Sables d’Olonne espère tenir l’arme miracle contre l’érosion de sa plage, grâce au procédé d’une petite société nantaise qui pourrait intéresser de nombreuses communes des 1.700 km de littoral français touchées par le phénomène. Le système mis au point par Ecoplage utilise la force des vagues qui viennent déposer le sable sur la plage sous laquelle circule une canalisation servant de drain.
Grâce à ce drain, l’eau de mer infiltrée dans le sable est aspirée par une station de pompage et peut servir ensuite à alimenter aquariums ou piscines. Mais surtout le sable, au lieu de repartir avec la vague, est fixé sur la plage.
Le premier test en France a été mené aux Sables d’Olonne, dans un secteur du littoral atlantique au sud de l’embouchure de la Loire où la moitié des plages son touchées par l’érosion, selon une étude de l’Institut français de l’environnement (Ifen).
L’érosion de la grande plage de la ville était estimée à 1.000 m3 par an, notamment à cause des tempêtes hivernales.
« Le principal objectif était l’arrêt de l’érosion de la plage des Sables et nous l’avons atteint. Après 5 ans, on note même un léger réengraissement de la plage, de 30 cm », témoigne Louis Guédon, le maire des Sables d’Olonne.
Depuis ce premier test, Villers-sur-mer (Calvados) en 2003 puis Saint-Raphaël (Var) en 2004 ont essayé à leur tour le procédé avec succès.
Validé sur trois façades maritimes françaises avec trois types de marées et d’érosion différents, Ecoplage devrait prochainement entrer en phase commerciale pour être proposé à toutes les collectivités dont les plages sont menacées.
Le marché est vaste: rien qu’en France, un quart du littoral français recule sous l’effet de l’érosion marine, soit 1.720 km de côtes, selon l’Ifen. Et près de 20% des côtes européennes sont victimes du phénomène.
D’un coût évalué entre 650.000 et 750.000 euros pour 600 m de plage, Ecoplage peut être installé en trois mois. Le coût de fonctionnement est ensuite relativement modeste: 16.000 euros par an, essentiellement pour l’alimentation électrique de la station de pompage.
Environnement
Les communes du littoral ont peut-être trouvé l’arme contre l’érosion des plages
Publié le 05/10/2006 • dans : France
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