Cela fait dix ans qu’ils l’espéraient : les Bretons viennent d’obtenir de l’Icann l’autorisation, moyennant finances, de créer un nouveau nom de domaine, le .bzh (d’après l’abréviation de Breizh, nom de la Bretagne en langue bretonne). Satisfaction similaire dans la capitale française qui voit le .paris validé.
« Nouveaux services numériques locaux » – Pour Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris, chargé de l’innovation « l’ouverture du .paris correspond à la création d’un nouveau territoire numérique, que les Parisiens, grands Parisiens et amoureux de Paris vont pouvoir s’approprier. Ce sera notamment l’occasion de travailler, grâce à des appels à projets, à l’émergence de nouveaux services numériques locaux ».
Parisiens et Bretons ont pour modèle la Catalogne dont le .cat, accordé en 2006, a attribué 54 000 noms de domaine. Ils auront certainement à l’esprit les noms de domaine .travel, .mobi, .biz ou .info, créés en 2001, mais n’ayant débouché sur aucun succès commercial.
.bzh pour la Bretagne et la Loire-Atlantique – Pour l’association .bzh, le nom de domaine dédié à la Bretagne contribuera à « une nouvelle visibilité internationale de la région ». Pour obtenir un nom de domaine en .bzh, les demandeurs devront justifier d’une adresse en Bretagne (région administrative et département de la Loire-Atlantique) ou, à défaut, « justifier de leur attachement aux expressions linguistiques et culturelles de Bretagne ». Le dossier breton a été financé par l’Etat, le conseil régional de Bretagne, Quimper Communauté et le conseil général de Loire Atlantique.
Alsace, Aquitaine et Corse en attente – En juin 2012, l’Icann a enregistré 1930 demandes de création de nouveaux noms de domaines, dont 54 pour la France. Trois cents ont été validés le 10 mai, dont six pour la France (outre .bzh et .paris, .arte, .axa, .astrium et .hermes). La majorité des demandes émanent du secteur commercial.
Les collectivités corse (.corsica), alsacienne (.alsace) et aquitaine (.aquitaine) attendent le traitement de leur dossier. Validées dans le premier « wagon » de dossiers, Paris et la Bretagne bénéficient ainsi d’un avantage sur les centaines de nouveaux noms de domaine qui seront prochainement accordés.
Enfin, si la France métropolitaine voit l’apparition de nouveaux noms de domaine, l’Outre-Mer dispose déjà de dénominations singulières pour la Réunion (.re), Les terres australes et antarctiques françaises (.tf), Wallis et Futuna (.wf), Saint-Pierre et Miquelon (.pm), Mayotte (.yt), la Nouvelle-Calédonie (.nc), la Martinique (.mq), la Guadeloupe (.gp), la Guyane française (.gf) et la Polynésie française (.pf).
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