Dominique de Villepin a reçu le 30 octobre à Matignon plusieurs ministres et les patrons de la RATP et de la SNCF pour une réunion sur la sécurité et les transports publics, après l’incendie contre un bus le 28 octobre à Marseille où une jeune femme a été très grièvement brûlée.
Le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, des transports Dominique Perben les présidents de la SNCF et de la RATP, Anne-Marie Idrac et Pierre Mongin, Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France et du STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France) ainsi que le délégué général de l’Union des transporteurs publics, Bruno Gazeau participaient à cette réunion de crise.
Selon Matignon, elle doit permettre de « faire le point de la situation et d’évaluer les moyens à mettre en oeuvre » pour faire face aux récents actes de violences dans les quartiers difficiles où les moyens de transports publics sont l’objet d’attaques.
A cette occasion, Dominique de Villepin a annoncé que « tous ceux qui participent à un guet-apens pourront être désormais poursuivis et sanctionnés », c’est-à-dire non plus seulement les auteurs directs d’une embuscade mais « tous ceux qui y participent et qui l’encouragent ».
Le premier ministre a indiqué vouloir créer dans le projet de loi sur la délinquance « trois nouveaux dispositifs, dont l’un modifie l’ordonnance de 1945 » sur les mineurs, et « qui apportent une réponse efficace à ces nouvelles formes d’agression ».
« Cela veut dire que nous ne sanctionnerons pas seulement l’auteur direct d’une embuscade, comme cela était le cas auparavant, mais tous ceux qui y participent et qui l’encouragent », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, les mineurs pourront désormais être « présentés immédiatement au juge, cela donnera un caractère exemplaire aux sanctions et évitera le sentiment d’impunité qui peut inciter certains jeunes à braver l’autorité », a-t-il annoncé.
Enfin, les pouvoirs spécifiques des services de sécurité dans les transports « seront renforcés », le chef du gouvernement précisant aussi vouloir « généraliser et sécuriser les dispositifs de vidéosurveillance dans les transports publics ».
M. de Villepin a finalement indiqué que le garde des Sceaux avait adressé « d’ores et déjà » une circulaire « à tous les procureurs généraux et procureurs de la République pour les engager à la plus grande fermeté pour ce type d’infractions ».
Lire aussi la Gazette du 6 novembre
Thèmes abordés