Les quelque cinq millions de fonctionnaires français devraient recevoir à compter de la fin du mois de novembre sur leur fiche de paie une augmentation salariale de 4 euros net, l’équivalent d’un point d’indice conformément à l’engagement pris en janvier par le gouvernement.
Cette revalorisation salariale s’ajoute à la hausse au 1er juillet de 0,5% du point d’indice, la base de calcul du salaire des fonctionnaires.
Décidé lors de la signature de l’accord minoritaire – seules la CFDT, la CFTC et l’Unsa l’avaient approuvé – du 25 janvier 2006 sur les volets statutaire et social à la fonction publique, le coup de pouce de 4 euros bénéficie aux agents des trois fonctions publiques.
Dénonçant une baisse de pouvoir d’achat qu’ils évaluent entre 6% et 7,3% depuis 2000, les syndicats jugent que cette décision correspond à 0,2% d’augmentation en plus alors que l’inflation, elle, est de l’ordre de 2%.
« C’est dérisoire ! », a vivement réagi le 2 novembre Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, fédération syndicale majoritaire dans la fonction publique d’Etat, et d’ajouter qu’ « eu égard aux évolutions des prix, c’est la sanction d’une nouvelle perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires en 2006 et vraisemblablement en 2007 ».
Demandant avec la CGT, FO et la CFE-CGC, les autres syndicats non-signataires de l’accord de janvier, l’ouverture de « véritables » négociations salariales, la FSU fait circuler dans ce sens, sur son site internet, une lettre-pétition qu’elle entend remettre fin novembre au ministre de la fonction publique, Christian Jacob.
Au ministère, on précise que le gouvernement a une « approche globale » du pouvoir d’achat, qui passe notamment par l’amélioration des déroulements de carrière des fonctionnaires. L’entourage de M. Jacob fait valoir à ce titre que des augmentations de 18 à 100 euros par mois pour les personnels de catégorie C (plus basse) et des gains de 22 à 72 euros pour les catégories B (intermédiaire), sont inclues dans l’accord sur les statuts et les progressions de carrières du 25 janvier 2006.
M. Jacob devrait recevoir les syndicats d’ici la fin de l’année sur l’épineuse question des salaires, mais selon une source proche du dossier, aucune revalorisation salariale des fonctionnaires n’est prévue avant la fin de la législature.
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