Courtisés par les candidats à l’élection présidentielle pendant toute la durée du congrès, les maires n’en sont pas moins déterminés quant à leurs besoins, que devra satisfaire celui d’entre les candidats qui deviendra président de la République.
Pour René Mazier, maire de Treffléan (2 000 hab., Morbihan), «les candidats à l’élection présidentielle devront prendre en compte le nouveau dynamisme du monde rural. Ma commune, en l’espace de 5 ans, est passée de 1 500 à 2 000 habitants. Les dotations que nous recevons de l’Etat n’ont pas été revalorisées pour autant. Or, lorsqu’il s’agit de construire une école pour accueillir les nouvelles populations, il ne faut pas perdre de temps. Pour l’instant les conseils généraux maintiennent leurs subventions. Mais nous craignons qu’avec le transfert des routes nationales, notamment, ils soient moins présents à nos côtés».
Hervé Marseille, maire de Meudon (44 372 hab., Hauts-de-Seine), espère lui beaucoup en matière de sécurité. «Le projet de loi de prévention de la délinquance consacre nos pratiques. Je pense en particulier à la charte contre l’absentéisme scolaire et la convention sur le secret partagé qui existent déjà dans les Hauts-de-Seine. Je suis favorable à ce que notre rôle de coordonnateur soit reconnu. Nous n’allons pas devenir des shérifs ou des procureurs pour autant. Nous aurons simplement davantage la possibilité d’agir quand un jeune pose problème», a-t-il déclaré.
Michel Darrouman, maire de Pindères (207 hab., Lot-et-Garonne), s’inquiète du devenir des services publics en milieu rural. «Je souhaite que soit avant tout abordé en 2007 la question des services publics en milieu rural. Je constate que la charte, aujourd’hui, n’est pas respectée. Les horaires d’ouverture des bureaux de poste sont peu à peu rognés. Nous ne parvenons pas à obtenir des contacts du côté de la direction départementale de La Poste. Tous les maires du canton ont, du coup, manifesté. Ce genre de mouvement peut-il avoir une influence ? Je ne le crois pas, hélas. En 2007, nous nous attendons surtout à entendre de belles paroles», a-t-il regretté.
Pour André André Piroird, maire de Sarras (1 846 hab., Ardèche), il s’agira de simplifier les structures locales. «J’aimerais que soit posée la question de l’empilement des structures. Les pays, par exemple, n’apportent rien. Ils ne sont, pour moi, qu’une sorte de carotte que l’on met sous le nez des élus. Aujourd’hui, rien n’est clair. Les agents des directions départementales de l’équipement (DDE) ne savent pas ce qu’ils vont devenir. Du coup, ils sont en situation de démission. Je peux comprendre leur désarroi. Mais ce n’est pas à nous d’en payer les conséquences», a souligné l’élu.
Vincent Alazard, maire de Laguiole (1 296 hab., Aveyron), souhaite quant à lui pouvoir agir dans un contexte juridique plus rassurant et souhaite qu’en 2007, les candidats se penchent sur la multiplication des normes auxquelles les élus sont soumis. «Dans le domaine de l’eau, on atteint des sommets. Mais, dans celui des équipements sportifs ou des écoles, ce n’est pas mal non plus. Au bout d’un moment, nous avons l’impression de marcher sur la tête. Nous avons, en plus, affaire à certains administrés procéduriers qui nous attaquent devant les tribunaux administratifs sur des permis de construire. Aussi, nous demandons davantage de sécurité juridique. Il faudrait mieux prendre conscience que nous n’agissons pas pour notre propre bien mais pour celui de la collectivité».
Danielle Deviers, présidente de la communauté de communes de Quercy-Bouriane (Lot), estime qu’en premier lieu, ce sont des politiques en faveur de l’emploi qui ramèneront de la sérénité chez ses administrés. « La priorité du futur président de la République doit être l’emploi. Il faut ramener de la sérénité chez les administrés, ils n’arrivent plus à se projeter, à envisager l’avenir. Il faut aussi mettre au premier plan le développement durable, et de nouvelles énergies, qui pourront justement constituer<
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