L’assemblée constituante de l’Eurodistrict de Lille s’est tenue le 29 novembre au siège de la communauté urbaine de Lille. Il s’agit du coup d’envoi véritable de cette structure de gouvernance transfrontalière dont Pierre Mauroy a fait son principal cheval de bataille pour son dernier mandat. Après quinze ans de coopération sous une forme associative très peu satisfaisante, un traité franco-belge entré en vigueur le 1er juillet 2005 a permis la création de Groupements Locaux de Coopération Transfrontalière (GLCT), qui sera le cadre juridique de l’Eurodistrict, approfondi par une mission parlementaire franco-belge. « Les pistes tracées constituent une excellente base pour la construction concrète de notre ambition commune et peuvent nous servir de feuille de route », a indiqué l’ancien premier ministre. La nouvelle structure, qui devrait être opérationnelle à la mi-mars 2007, travaillera sur différentes thématiques comme l’emploi, la sécurité, l’utilisation des infrastructures de transport routier, notamment. Mais elle se veut aussi comme le lieu de gouvernance des projets, qui demeureront portés par les collectivités compétentes. Le périmètre de l’Eurodistrict intègre Lille Métropole et ses 85 communes ainsi qu’une partie de la Flandre (Ypres, Roselaere, Courtrai, Tielt) et de la Wallonie (Tournai, Ath), avec un principe de double parité (France-Belgique et Flandre-Wallonie). Au total, cet ensemble compte 2 millions d’habitants dont 1,1 million en France. Outre l’échelon politique, l’Eurodistrict mettra en place une agence transfrontalière, dotée d’un budget de 2 millions d’euros, comme outil administratif et technique.
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