Le conseil général du Gers a adopté le 26 janvier un texte visant à instaurer une redevance annuelle de 25.000 euros payable par l’Etat en échange de l’implantation d’un radar automatique sur une de ses routes nationales, a-t-on appris le 27 janvier auprès de son président.
« Il ne nous paraît pas normal que le produit des amendes des radars fixes n’obéissent pas aux mêmes règles que les autres amendes de police qui, elles, font l’objet d’une répartition en faveur des collectivités locales », a indiqué le président du conseil général du Gers et député PS Philippe Martin.
Ce radar, qui serait implanté sur la RN 124 reliant le Gers aux Landes à Sainte-Christie d’Armagnac, rapporterait 130.000 euros par an.
« Nous ne sommes pas contre les radars, ni contre la répression à ce niveau-là, mais nous voulons qu’une partie des recettes des radars reviennent aux collectivités pour les dépenses en faveur de l’amélioration des infrastructures et de la sécurité passive », a-t-il poursuivi.
Plusieurs départements ont également adopté le principe d’une redevance, mais le tribunal administratif de Montpellier a suspendu mi-janvier une délibération du conseil général de l’Aude. Il avait voté l’instauration de cette redevance, « indexée sur l’intensité du trafic sur les voies concernées » et non forfaitaire comme celle demandée par le Gers.
Lire aussi la Gazette du 29 janvier, p 15
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