Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, majoritaire dans l’éducation, a critiqué dans son discours d’ouverture du 29 janvier du congrès de sa fédération à Marseille qui se tient jusqu’au 2 février, la déconcentration et la décentralisation, qui ont été menées « à marche forcée », sans interrogation sur les « objectifs » et les « conséquences ». «Le sondage réalisé par l’institut CSA à la demande de la FSU sur la fonction publique a mis en lumière une image très positive de la fonction publique», a-t-il estimé. Il a révélé, selon lui, «une attente forte et une insatisfaction aussi forte notamment des catégories les plus modestes vis-à-vis de l’égalité de traitement». «Je ne peux m’empêcher d’y voir une des conséquences d’une politique qui depuis des années avance à marches forcées sur la voie et de la déconcentration, de l’autonomie locale et de la décentralisation sans jamais se poser la question des objectifs et des conséquences que cela puisse avoir sur le tissu des services publics et leur capacité de jouer pleinement leur rôle», a déclaré le secrétaire général de la FSU.
Gérard Aschieri s’est également étonné des propos du président de l’association des régions de France, revendiquant pour les régions une nouvelle étape de décentralisation touchant les lycées, la formation professionnelle, l’orientation, l’université. «Il n’est pas acceptable à mon sens et pas très responsable, alors que l’étape imposée en 2003 n’est pas achevée et encore moins évaluée, de prétendre en réclamer une louche supplémentaire», a-t-il dénoncé.
Il a enfin souhaité que le congrès, le cinquième d’une fédération née il y a 14 ans, « permette de construire, d’affiner, d’affirmer des propositions et des revendications » et de « ‘mettre le paquet’ pour faire de ce 8 février une incontestable réussite », en référence à la journée d’actions intersyndicale dans la Fonction publique pour les salaires et l’emploi.
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