L’accroissement du travail féminin est « beaucoup plus accentué » qu’ailleurs dans la fonction publique territoriale, où les femmes occupent 59% des emplois, selon une étude publiée le 2 février. »En 2003, le taux de féminisation est de 59% pour l’ensemble des titulaires et non titulaires sur emploi permanent de la fonction publique territoriale », qui compte au total 1.687.220 personnes, selon l’étude réalisée par l’Observatoire de la fonction publique territoriale du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) dont une synthèse est disponible.
A titre de comparaison, les femmes occupent 50% des emplois dans la fonction publique d’Etat (2,5 millions de personnes) et 76% dans la fonction publique hospitalière (992.064), selon la même source.
« L’accroissement du travail féminin est l’une des données majeures de l’évolution sociale de ces trente dernières années. Ce phénomène est beaucoup plus accentué dans les collectivités et établissements publics territoriaux », indique l’étude.
Alors que les filières d’emplois sociale, médico-sociale et administrative sont de loin les plus féminisées, les hommes se concentrent dans la filière technique (près de 70%).
Certains cadres d’emplois territoriaux, comme les éducatrices de jeunes enfants, puéricultrices ou infirmières sont très majoritairement féminins (plus de 95% des effectifs).
Les emplois de sage femme, auxiliaires de puériculture et puéricultrices sont les plus féminisés (plus de 99%). Les agents spécialisés des écoles maternelles sont aussi essentiellement des femmes (99,4%).
A l’opposé, certaines filières d’emploi sont quasi exclusivement masculins, comme les conducteurs de véhicules, agents de salubrité, sapeur-pompiers professionnels, chefs de service de police municipale, contrôleurs de travaux.
« La part des femmes est significativement plus élevée pour les personnels non titulaires puisqu’elle atteint 68% contre 57% pour les titulaires et stagiaires », précise l’étude.
Pour les non titulaires, le taux de féminisation est largement supérieur dans les communes et établissements communaux de moins de 3.500 habitants (81%).
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