Le contentieux entre le Pas-de-Calais et l’Etat ne cesse de gonfler. Après la taxation médiatique des radars sur les routes nationales transférées ; après avoir protesté il y a quelques jours contre la charge assumée par le département sur les enfants mineurs d’immigrants clandestins, Dominique Dupilet tape à nouveau du poing sur la table.
Dans deux courriers adressés à Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin, le président du conseil général (PS) du Pas de Calais annonce suspendre son engagement dans les dispositifs contrats d’avenir et CIRMA (contrats d’insertion revenu minimum d’activité). L’élu explique ne pas vouloir subir une « double peine » du fait d’une insuffisante compensation du RMI ainsi qu’un effort supplémentaire pour assumer les contrats d’avenir et les CIRMA.
Le département chiffre à 30 millions le différentiel entre ses charges de RMI en 2006 et ce que l’Etat lui rembourse (46,5 millions pour un crédit d’Etat de 16,5 millions), et à 57 millions le cumul des non-compensations pour le RMI depuis 2004. Alors que le gouvernement avait promis un traitement spécifique au département, confronté à de graves difficultés socio-économiques, Dominique Dupilet se dit « trahi » et met donc fin à son engagement sur les CIRMA et contrats d’avenir, « tant que (votre) gouvernement ne tiendra pas sa promesse de compensation à l’euro près ».
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Nord-Pas-de-Calais. Le Pas-de-Calais interrompt ses contrats d’avenir
Publié le 08/02/2007 • dans : Régions
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