La nouvelle LGV- Est, qui entrera en service à partir du 10 juin, sera inaugurée le 15 mars.
Mais à trois mois de la mise en service du TGV Est, les futurs usagers et les collectivités locales qui ont co-financé la ligne haussent le ton contre des tarifs jugés trop élevés, ce que conteste la SNCF. La fronde des collectivités est particulièrement forte en Lorraine et en Champagne-Ardenne, et un peu moindre en Alsace.
Le conseil général de la Moselle a donné le ton en demandant instamment à la SNCF de revoir ses tarifs et en menaçant de revoir sa position quant au financement de la deuxième phase de la ligne à grande vitesse.
Selon une étude du Comité économique et social de la Lorraine, les tarifs sont supérieurs de 17% à 40% à ceux pratiqués « à configuration similaire » sur les trois autres lignes à grande vitesse.
Dans un récent courrier au président Jacques Chirac, Le sénateur (non inscrit) de la Moselle Jean Louis Masson et la députée (UMP) Marie-Jo Zimmermann ont dénoncé « des tarifs considérablement supérieurs à ceux des autres LGV alors que les régions de l’Est sont les seules à avoir participé au financement de l’investissement ».
Pour le président socialiste de la région Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy il est « légitime qu’il y ait un retour d’ascenseur » pour les mêmes raisons.
Des usagers sont également critiques : « les prix sont bien trop chers pour les familles qui préféreront prendre leur voiture », regrette Jean Sivardière, président de la FNAUT, fédération qui regroupe 150 associations d’usagers.
Adrien Zeller, le président (UMP) de la région Alsace rejette ces critiques, estimant qu’il « ne faut pas faire de procès à priori ». « Le co-financement était le seul moyen de payer le TGV » relève-t-il avant de se réjouir de la création d’un futur « observatoire interrégional de la ligne Est » où les collectivités siégeront avec RFF et la SNCF.
Fabienne Keller, maire (UMP) de Strasbourg partage cet avis. Quant au maire (divers droite) de Metz, Jean-Marie Rausch, il reproche aux élus critiques « un assaut de démagogie ».
Un Paris-Strasbourg en TGV coûtera 63 euros (prix normal) contre 46,20 euros actuellement en Corail et 51,20 euros dans les trains Téoz qui seront supprimés.
Un Paris-Reims passera de 22,10 euros en Corail à 28 euros en TGV et un Paris-Metz/Nancy de 38,80 euros en Corail et 42,70 euros en Téoz, à 50 euros en TGV.
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